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Février2001
Boudhi.
Pendant la seconde partie du 20 éme siècle, grâce à la démocratisation des transports et à la curiosité des occidentaux lassés des spiritualités occidentales passablement érodées, et à un matérialisme galopant, la jeunesse occidentale se tourna avec frénésie vers l'orient lointain. Pour répondre à la satisfaction d'un désir plus où moins exprimé de pacifisme, de travail sur le corps, de l'adéquation corps-esprit, de rupture, sans compter que les cerises du voisin sont toujours bien meilleures que celles de son propre jardin, on "découvrit" l'hindouisme et le bouddhisme? Le taoïsme également. Le shintoïsme eut moins de succès.
On peut regretter que l'hindouisme se soit surtout transmis sous la variante des dévots de Krishna, Maharadji, Rajnesh, et autres minuscules folkloriques. L'hindouisme est pourtant quelque chose d'autrement puissant, quoique les castes fassent tache. Le bouddhisme, lui, fit un tabac.
Les principales écoles représentée en occident sont deux. Le lamaïsme tibétain, une adaptation du bouddhisme au chamanisme, venu probablement de Mongolie. En fait une version opérative du bouddhisme, qui aurait sans doute représenté pour Gauthama une hérésie idolâtre. Un régime qui exerça une rude théocratie, durant des siècles, sur le Tibet, et contrôla la Chine impériale, la Mongolie, et une bonne partie de l'Asie centrale. Cette théocratie fut longtemps au service de bien des tyrannies orientales.
L'autre version est issue de la réforme de Nichiren, au Japon. Elle est principalement portée par la Soka Gakaï, une très puissante secte, très marquée à droite, pour ne pas dire à l'extrême droite, dont la façade politique est le Komeïto, le parti qui domine le Japon depuis près d'un demi siècle. Il est surprenant de constater que ses ouailles occidentales qui s'envoient en l'air en faisant zazen, c'est à dire en se dopant aux endorphines, ce qui n'est nullement interdit, ignorent totalement que le dit Nichiren tenta à l'époque d'éliminer physiquement tous ses rivaux, et de faire raser tous leurs temples. Le moins que l'on puisse dire est que, ce grand prophète de l'amour universel n'était pas un enfant de coeur. Il ne fut certes pas le seul.
Ils semblent ignorer également que, pour renforcer son yang, et prolonger son existence ( ce qui pourrait surprendre pour un adepte du lâcher prise et de l'abandon des vanités de ce bas monde), il disposait d'un réseau très performant pour son approvisionnement en jeunesses et tendrons divers. Qui oserait se hasarder à émettre l'idée que le grand Nichiren était, au moins, un vieux libidineux, au pire, atteint de priapisme. Hou !! L'iconoclaste.
Peu importe, le bouddhisme était porteur en occident. Le principal porte parole du lamaïsme, le très tendance Dalaï-lama, Gunkun, se montre aussi bon, voir meilleur propagandiste spirituel que notre vieux pape. On put, à un moment, se demander s'ils ne faisaient pas un concours à celui qui ferait le plus de voyages. Si le pape allait surtout en terres conquises, Gunkun se montra sans doute meilleur propagandiste sur le long terme. Moins usé, plus jeune. Plus opératif. Il faut reconnaître que plus ?cuménique, plus dépouillé, plus accessible, plus médiatique, plus humble que Gunkun, tu meurs.
Il faut ajouter qu'il a bénéficié du soutien inspiré et sans faille de Mao. Cela a du mal à passer ? Mais si !
Si les chinois ne l'avaient pas privé de tout pouvoir temporel, de son enracinement géopolitique, alors qu'il n'était que le leader spirituel d'un peuple pauvre, arriéré, dévoué, certes, aurait il pris cette dimension ? En lui coupant ses racines et en l'obligeant à se bouturer à Darhamsala, Mao a fait ce que les agrobios maîtrisent très bien : La régénération de plant. En se privant de ses ors et de ses fastes, en se transplantant à Darhamsala, le bouddhisme tibétain a du revenir sur son socle spirituel. Se régénérer. Et essaimer, se multiplier. Mao a fait, involontairement, le plus beau cadeau qu'un matérialiste pouvait faire à l'humanité : Une spiritualité opèrative. Il est d'ailleurs justifié de s'interroger sur le rôle historique du matérialisme. N'est il point venu pour instiller le doute, saper le surplus des religions, pour faire apparaître le socle spirituel irréductible ?
Les tibétains l'ont payé cher. Très cher. Mais le purgatoire approche de sa fin. La Chine rouge ne perdurera pas plus longtemps que la Russie des soviets. Moins longtemps même. Le lamaïsme a muté, en grande partie grâce à l'intelligence de Gunkun. Il est curieux de considérer la parenté entre le judaïsme et le lamaïsme. Moïse est parti d'Egypte le feu aux fesses avec son peuple. Et après quarante années d'errance et de décantation, il l'a amené à la frontière de Canaan. Sans y entrer.
Gunkun a emmené un peu de son peuple et son âme en exil pour le régénérer. Et le temps d'entrer au pays approche. Mais il n'en aura pas le temps. C'est l'ancien Karmapa Lama qui amènera son peuple, s'il le veut. Et il fera la chemin à pied, que suivit Gunkun pour échapper aux rouges, dans l'autre sens. Une sorte de pèlerinage humble. En attendant, Gunkun aura réussi le tour de force de faire de la planète entière sa terre promise.
Quelqu'un aurait il l'audace de virer Jean Paul 2 du Vatican, et de l'envoyer à l'île d'Elbe ? Cela serait peut être profitable au catholicisme. En signant les accords du Latran, Mussolini a peut être, mine de riens, porté un des coups les plus rude au catholicisme. C'est sur le long terme que cela peut s'analyser. Pour ce qui est du bouddhisme sauce Nichiren, tant que ce sera la créature de la Soka Gakaï, il y aura des doutes. Trop établi, trop riche, trop gras. Trop lié aux pouvoirs.
Par contre la Chine va se calciner. Vive le choc en retour. La domination Han a bien des chances de trébucher. Et de subir pire que l'URSS. Il semble que ce soit la hantise du CC du PCC. Que restera t il de la grande Chine dans vingt ans ? Elle aura sans doute perdu plusieurs millions de kilomètres carrés, et plusieurs dizaines de millions d'âmes. Peut être même son âme.
La géologie nous apprend que la tectonique de plaques s'opère par ruptures violentes. L'histoire nous apprend que certaines ruptures s'opèrent, elles aussi, dans la violence. Et quand on se trouve à la confluence de plusieurs flux, la violence est multipliée. Que prévoyait, en 650, en 1900, la géographie politique du monde ? Et 20 ans après. 30 ans. 50 ans. 100 ans. Qui peut prédire ce que sera la carte du monde en 2020, en 2050, en 2100, en 2200 ?
Une sacrée rupture et de sacrés changements sont en gésine en orient. C'est le principe même de la vie d'évoluer. La Terre évolue. L'Humanité évolue. Elle évolue par accoups. Par crise. C'est la théorie de la catastrophe en application. Même s'il y a effectivement quelques papillons de ci de là.
Jean Loup.
04 2001
Texte devant s'inscrire dans le tome 2 de Le livre de Lug, lequel se terminait le 17 Septembre 1998, avec « un éclair noir qui déchirait l'ether ». J'avoue que j'ai perdu le premier feuillet,où se crée un groupe de militants et d'avocats, financiérement à l'aise, qui s'attaque aux « motards en colères » qui tranconnent et abimes les arbres les arbres qui ont eu le malheur de se faire percuter par des motards alcoolisés ayant perdu le contrôle de leur véhicule, en tronçonnant leur motos, leur faisant des procès pour atteintes graves et mutilations sur végétal sans défense, et contre les chasseurs qui terrorisent les promeneurs, les ramasseurs de champignons, confondant régulièrement ceux ci, et même leurs correligionnaires avec des sangliers, avec la tendance fâcheuse à croire que la nature est leur unique propriété, et qu'ils en ont droit de jouissance absolue et sans limite. L'action directe, bris de fusils, arrosage au purin, badigeonnage au goudron de Norvège et enduit de plumes, relayée par des procès pour tentative d'empoisonnement massif par saturnisation du milieu, groupes de surveillance « équipés » pour traquer les braconniers, les trafics de gibiers, visant la dénonciation publique étayée.
Les « excés regrettables » des commandos qui avaient égayé les nuits de quelques contrées, et collé des sueurs froides à quelques motards et chasseurs, firent plutôt rigoler les gens. Après tout, ce n'était qu'un juste retour des choses. « Parce que, enfin, eux, quand ils bloquent le col de l'Escrinet, tabassent le président de la LPO, saccagent le bureau de Voynet, incendient le palais des ducs, arrosent les préfecturent au lisier, bloquent les routes, tirent les palombes, ils sont dans l'illégalité violente... Pourquoi toujours la prime aux même casseurs et aux terroriste ? Pour qui ils se prennent à la fin ? Cela sert à quoi d'être en démocratie. Il y en a marre des privilèges d'ancien régime et des milices armées ! On se croirait revenus au temps des grandes compagnies, pour un peu, ou des seigneurs de la guerre en Chine! »
Jean Saint Josse tomba dans une embuscade au paint ball, devant dez caméras, et se fit entarter. Il était très en colère, et tout à fait ridicule. Le petit teigneux hystérique le prit très mal, fit des déclarations incendières et très colorées, tout en essayant d'essuyer ses lunettes. La colère est souvent mauvaise conseillére, car il se retrouva, le soir même, avec de nouvelles plaintes, avec constitution de partie civile, pour menaces et injures, tentative de pression sur la justice, diffamation envers la police.
La proximité des élection échauffait les humeurs, autant que l'inclinaison des cours de la bourse.
Pendant ce même temps, un groupe d'hacktivistes se chargea de semer une joyeuse panique dans les sites, les communications, les comptes banquaires, les relations avec les administrations, d'une centaine d'organisations, de personnalités de chasseurs, de braconniers, de motards et de chauffards, Tout en restant à l'abris.
Certains petits fascicules, avec des nenettes sculpturales s'en donnèrent à coeur joie en en faisant les récits et en publiant certains codes d'accès. Le Web se gondolla allégrement, quand un concour de caricature « soigna » quelques « têtes pensantes » de ces groupes terroristes. La diffusion de tous les comptes officiels et officieux, des E.mails, de transcriptions d'appels n'arrangea pas les choses, loins de là. Avec conférence de presse et communiqués à toutes les agences de presse, annonces payées dans Libé et le Figaro.Les terroristes s'énervaient.
Voir la tête de JP Pernod annoncer cela, avec son sourire des jours d'hémorroïdes au journal valu son pesant de fraises des bois. Le petit Jésus en culotte de velours !
Cela avit bien râlé à la rédaction, mais Charlie avait fait un article saignant sur le sujet, le 12-14 en avait parlé, et même si Villeneuve était de l'humeur d'un sanglier qui s'est pris une décharge de gros sel dans le train arrière, et criait à la subversion crypto-stalinienne et au complot Khmer-vert, il était hors de question den'en pas parler.
PPDA, avec sa componcton mielleuse, tenterait bien de noyer le poison au 20 heures, mais les songages par téléphone et dans la rue, auprès d'un panel représentatif, montrèrent que la sympathie allait plutôt vers « ce mode d'action légale et civique, même si c'était un peu excessif. Parce que, après tout, c'est justifié. Et puis c'est rigolo, on est en démocratie... »
De fait, le cocker triste fit plutôt mauvaise figure, peinant à exprimer si c'était du lard ou du cochon, et en ne voulant, comme d'habitude, se mettre qui que ce soit à dos.
La voix de la France était brouillée !!!
Quelques députés PS, PC, DL, et RPR, ne sachant à quel saint se vouer, firent des prises de position alambiquées au possible, sachant qu'ils risquaient de se retrouver sur des sièges éjectables !
L'Elysée et Matignon lâchèrent des communiqués langue de bois pur jus sur le théme : « La loi, rien que la loi ...l'indépendance de la justice... La démocratie et la tradition... »
Bref, on préparait les élections, et Lecler et Chabot chabotisérent sans sourciller.
Interrogé lors d'une manif pour soutenir la juste lutte des travailleuses et travailleurs de Moulinex, Arlette Laguilier déclara :« Je ne sais rien des problèmes des privilégiers, et je ne prend que les transports en commun. La nature doit être soumise aux besoins acquis des travailleuses et des travailleurs. Mais,,venez venez soutenir notre juste ligne à la garnde fête de LO. C'était quoi la question, au fait? »
Ce fut à la même époque que fut montée l'offensive sur Lesche.L'affaire nécessita quasi un an de souscription préalable.
L'Opération Lesche avait toute une histoire. Entre la 15éme et le 19éme siècle, Lesche fut une place importante, comptant jusqu'à 800 habitants. Cette période faste eut lieux quand, à la suite de l'écroulement du Clap, un lac occuppa la haute vallée de la Drome.
La route des crêtes était alors la seule, et Lesche était le passage obligé des « pieds poudreux »vers l'Italie. Entre autres. Hannibal était passé à Lesche. François premier, en route pour Marignan, fit étape à Lesche. Il suffit de consulter les archives pour reconstituer l'histoire de Lesche. Mais, après la vidande, l'ouverture de la route de plaine, puis de la voie ferrée, mirent à mal l'économie du village.
Déserté peu à peu, le village fut presque entièrement occuppé par une bande de nemrods qui y firent la loi. Il ne fait pas bon tenter d'aller cueillir des champignons à Lesche après l'ouverture. Le village et ses environs semblent une vitrine de ce qui se fait de plus gros, de plus voyant, de plus bruyant, bref de plus prétentieux en matière de 4*4 . Quiconque emettrait l'hypothèse qu'il puisse y avoir un rapport entre la taille et la puissance (donc la pollution !)du 4*4, et la virilité de leur propriètaires risquerait 12 brénekkes dans la peau, et dans le dos, en plus !
On pourrait se croire dans une zone d'action des paramilitaires en Colombie. Ca tiraille dans tous les coins. Le sturnisma menace toute la région. Les « cerfes » et les cochons ne sont pas à la fête.
Accessoirement, les agriculteurs ont tous mis la clé sous le paillasson, sauf trois qui ont tout racheté, et ne savent même plus quoi faire de leurs terres. Au total près de 900 hectares. Lesche est le paradis des techniciens agricoles en mal de projets grandioses et coûteux. Avec un petit côté cimetière des éléphants (pardon, des projets éléphantesques avortés.). On ose à peinr imaginer lezs sommes qui ont été englouties en pure perte. Enfin, pas pour tout le monde.
Bien évidement, la chasse étant d'un bon rapport, chasseurs et agriculteurs sont comme cul et chemise, ou larrons en foire.
C'est alors qu'intervint la SCI, officiellement vouée à l'observation des activités cinégétiques. D'après les statuts, déposés en préfecture, Les fils De Diane, la SCI en question, comptait plus de 400 souscripteuts, dont 6 gros, majoritaires. Avancant derrière un notaire, les Fils De Diane approchèrent les 3 paysans, pour savoir si une retraite anticipée les tenterait. De mirobolants dessous de tables, en liquide, se profilaient discrétement.
Fort opportunément, pour corser l'affaire, une allusion comme quoi la FRAPNA, la LPO, le ROC, seraient tentés de refaire le coup de Ombléze si cela filtrait, incita à la plus grande discrétion. Le plus fendard fut que 2 agriculteurs lâchèrent le morceau pour 5 000 francs l'hectare. Ce qui constituait quand même un confortable matelas, pour de alheureux hectares de taillis, de travers, de ravines et de forêts, les terres travaillables n'étant pas majoritaires.
Enfin, cela représentait quand même 720 hectares groupés. En 2004, réglés en fait 8 000 f/hectare, comptant, devant notaire, le surplus en liquide, de la main à la main.
Contestable, certes, mais comme tout avait été filmé en vidéo, devant huissier, personne n'allait vraiment contester ! Entre prédateurs !
Les agriculteurs laissérent la place à deux agrobio qui entreprirent de reconvertir les deux exploitations selon un programme de développement très précis.
Il y eut bien du tirage avec les chasseurs qui ne virent pas d'un bon oeil ce genre de transaction, d'habitude, cela se faisait à leur avantage, à leur nez et à leur barbe. Mais les conventions passées étaient maintenues, et les deux mec n'étant pas du ROC, cela se tassa. Surtout que les produits du terroir dont ils disposaient maintenant étaient classés.
C''est à cette époque que fut lancé l'Appel
L'affaire se corsa à l'occasion des élections municipales de 2008. Juste avant la cloture des inscriptions, les Fils De Diane qui s'étaient discrétement fait domicilier au siège de la SCI, une des ferme, lettres recommandées et factures à l'appuis depuis 7 mois, vinrent s'inscrire en masse sur les listes, les souscripteurs, leur conjoints, et leurs enfants s'ils avaient l'âge.
Et une liste apparut aux annonces légales, dans la Cayol, Le Daubé : La Force d'Action pour la Régénération, la Culture et l'Ecologie.
Ce fut comme un coup de tonnerre dans le diois !
Réunions, tracts, affiches, passage à FR3, un article dans Libé, un autre dans Silence !
Vinrent les élections. Les chasseurs étaient là. Vigilants, teigneux et suant. Il y eut des bouchons sur la route de Lesche, et des embouteillages dans le village! Les bleus ne savaient pas si c'était du lard ou du cochon ! L'atmosphère était électrique.
Un taux de participation à faire pâlir Amin Dada. Dès 19 heures, une équipe de FR3 qui était là, attirée par l'odeur de la poudre, filmait les trogne décomposées des nemrods. Certains écumaient. Que l'on vienne les chercher chez eux, comme cela, sur Leurs terres, leur était intolérable. C'était pire que la nuit du quatre Août et l'abolition des privilèges.
La FARCE triomphait avec plus de 200 voix d'avance ! Pour un village qui n'avait que quelques dizaines d'habitants permanants, c'était drôle, mais courant dans le diois.
Bien évidement, il y eut contestation, appel, cassation. Mais les types qui avaient monté l'affaire n'étaient pas des enfants de coeur. Et de plus, il étaient bien payé. Ils avaient même été prévenus qu'ils ne recevraient la seconde partie de leur solde que si l'opération était réussie. Cela motive !
Les chasseurs étaient furax. Se faire emboucanner sur leur propre terrain leur mettait de l'urticaire. Leur fric, leur pouvoir ne leur servaient à rien. C'était sans doute cela le pire !
Mais le pire était encore à venir !
Les Fils de Diane demandérent que leurs terres soient retirées de l'ACCA, et classées en réserve naturelles, sous la surveillance sévère et pointilleuse d'un garde. Oh ! Horreur !!! La FRAPNA, Bongrain Dubourg et le Roc vinrent à Lesche, et commencèrent à y installer des nichoirs, des nourrissoirs, des cultures de baies, de la jachère fleurie, des étangs, des sentiers botaniques, des huttes d'observations, des miradors. Et puis, abomination de la désolation, des demandes de permis de construire commencèrent à affluer. Et du colossal !
Positionné sur le plan général du cadastre, l'entreprise prenait tout son sens. Sitiées à 300 métres des habitations existantes, cela fifurait comme un maillage dont les points d'intersections auraient été entre 280 et 300 métres les uns des autres Tous en zones non cultivablesn ou presque. Un réseau qui ressemblait à une toile d'araignée qui lancait ses mailles sur le village, et transformait Lesche en une sorte de labyrnthe où il devenait très risqu é de tirer sans se mettre en infraction !
La tension monta au cran supérieur.
Les chasseurs se virent déjà hors la loi à Lesche, et cela fâchait très fort CPNT qui hurlait au loup, à l'abomination verte, au totalitarisme écologique. CPNT comme organisation stalinienne !
Quand eux occuppaient militairement le terrain, ils avaient tous les droits, y compris ceux de conduire et de chasser en état d'ébriété, de faire déguerpir les promeneurs et les récalcitrants à grand renfort de douze ! D'autant que quelques uns, les maillons faibles, commencèrent à vendre; Et qui rachetai ? La FARCE !
Parce que, d'un coup, Lesche devint attractif pour des retraités tranquiles et amateurs de nature, ou de jeunes qui désiraient s'installer (le téléphone diois et le Net avaient ronflé) dans un cadre pareil. Le coup de « libérer Lesche » en avait attiré plus d'un, et draina plus de fonds qu'on ne l'aurait supposé un an avant. La formule proposée par l'Arche quelques années auparavant fut appliquée.
Sept maisons pour enfants furent installées, soit 49 enfants + les 14 encadrants. Sept maisons pour personnes âgées, soit 49 personnes + les 14 encadrants. Plus une assistante sociale et une infirmière.
On pouvait rouvrir une école !
Vingt et un gites furent aménagés, capacité 84 lits.
Quatorze maisons d'artisans, et quatorze maisons d'artistes.
Tous ces batiments étaient réalisés avec des cuiseurs solaires, individuels ou collectif. L'ére de l'énergie facile et concentrée étant révolue, il fallait apprtendre à faire autrement. Ce qui n'empêchait pas le gaz d'arriver dans chaque foyer. Tous ces batiments étaient conçu en architecture bio-climatique.
Un grand tranducteur, qui serait immédiatement doté de 10 000 volumes, autant de revues commenca à sortir de terre. Les résultats de l'Appel promettaient de décupler le thésaurus !
Une galerie !
Un batiment de deux étages, antisismique, milles métres carré au sol, destiné à devenir le centre administratif de l'ensemble, bio-climatique lui aussi, apparut. Sa particularité était que le premier niveau, se situait à la confluence de l'Alambhra et des allées couvertes qui fleurirent à Uzes ou à Nyons en pays d'Oc, avec l'apport de la maîtrise du béton armé (ferrailles soudées et mises à la terre), moitié halle, moitié espace d'accueil en cas de catastrophe, salle des fêtes. La difficulté étant alors de sonoriser un tel local. Ce batiment, semi-enterré sur un travers, était végétalisé et portait une culture de petits fruits.
Sur le même travers se dessina ce qui allait devenir un théatre de verdure en plein air de sept cent places, en arc.
Les terres furent redécoupées, et réparties en sept exploitations, intégrées. Le principe directeur restait la polyculture-élevage.
Vingt huits logements, conçus sur un modèle entre la Cité Vauban et certain pueblo, sortirent du sol. Un bistrot -épicerie-boulangerie fut organisé. Une navette à cheval relia Luc, pour la grande joie des touristes, et des autochtones qui désiraient aller en ville.
Le texte originel s'arretait ici.
05 02 2001
5 Mars 21013
Ce jours là, Tarek Abdul Wahad, activiste islamiste du Djihad cachemiri, un groupe terroriste manipulé par les services secrets pakistanais, en fait des troupes spéciales officieuses échappant officiellement au contrôle légal, était sur des charbons ardents. Il savait qu'une grande action était en préparation contre l'ennemi héréditaire honni et impie. Et il en serait.
Grâce à l'action, déterminée des moudjahidins, ils allaient frapper l'ennemi au coeur. Ils allaient frapper dans le ventre mou des nouveaux maharadjahs idolâtres.
Et pour la seconde fois, les armées du prophétesallaient faire s'effondrer l' Inde orgueilleuse et la soumettre à la loi d' Allah. Ils étaient partis mille cinq cent, en petits groupes surentraînés, avaient franchi la frontière, et avaient convergé vers une destination qu'ils ne connaissaient pas. A Jaîpur, cinq cents islamistes radicaux d'Inde les rejoignirent en cours de route. Ils savaient que de grosses quantités d'armes et de munitions les avaient précédés et les attendaient à proximité de l'objectif. Il y avait même, disait on, des armes secrètes.
A quelques distances, une centaine de kilomètres, ils commencèrent à se mêler aux pèlerins innombrables qui se dirigeaient vers Ahmedhabad. Quel plaisir cela allait être de frapper cette foule paysanne et superstitieuse qui s'était obstinée à refuser de se soumettre à la vrai foi révélée par le nabi. Loué soit son nom. Leur action allait rejoindre la geste et les hauts faits des grands conquérants dans la mémoire de tous les soumis. Et le sang impur et impie allait laver la terre de la souillure bramhaniste immonde. Qu' Allah les fasse griller en enfer ! Et que eux entrent au paradis d' Allah !
A cinquante kilomètres de la destination, plusieurs regroupements s'opérèrent, et ils montèrent dans des camions qui les amenèrent quasi à pied d'oeuvre. Chaque camion transportait, soigneusement dissimulés, armes et munitions. Le camion où voyageait Tarek était un peu particulier. Tarek était en fait chargé de garder et de protéger, au prix de sa vie, le dit camion. Ainsi que les cinquante autre fédays qui l'entouraient. Le grand sursaut de l'orgueil pakistanais de la fin du siècle précédent avait abouti dans ce qui constituait le chargement. Une charge nucléaire de cinquante kilotonnes déguisée en roulante.
Mais cela, à part quelques émirs triés sur le volet, personne ne le savait.
Quand ils arrivèrent sur le parking, chacun était équipé d'un poignard et d'un court sabre, d'un revolver avec cent cartouches, d'un fusil d'assaut avec six chargeurs de quatre vingt cartouches, six grenades à fragmentation. Il fallait quand même rester discrets. Chaque groupe de vingt cinq hommes était équipé d'un fusil mitrailleur, avec dix minutes de feu, d'un mortier de soixante quinze avec cinquante obus, et trois lances roquettes avec vingt cinq roquettes chacun. Il fallait être puissant et expéditifs. Et il fallait être mobiles. Très mobiles.
Pour frapper vite et fort. Et pour briser cette masse de suppôts de la jihillya. L'Islam était ainsi conçu qu'il ne pouvait être que vainqueur et dominant. Il ne pouvait que submerger la planète entière et convertir la totalité de l'humanité. Allah l'avait révélé au prophéte. Loué soit son nom. La victoire était inéluctable. La défaite ne pouvait être envisagée. Dar el Islam ne pouvait que s'étendre. Et l' Oumma avait été radicalement incapable de faire le deuil d'Al Andalous, des balkans, de l'Ukraine, de la Crimée, de Buda et de Pest, de la Pologne, de l'Autriche, de la Gréce et de la transylvanie.
Les frémissants n'avaient jamais intégré comment Dieu avait pu laisser les infidèles conquérir leur pays et l'occuper. Les conquêtes austro-hongroises et russes les avaient ulcérés. Les conquêtes portugaises, espagnoles, italiennes et franco-anglaises les avaient humiliés. Les impitoyables déculottées que leur avaient infligées les ex dhimis judaïsant les avaient mis en rage. Chaque musulman conservait dans sa poitrine les plaies jamais fermées de ces agressions, de ces insultes, de ces humiliations jamais lavées. La volée sans rémission que les anglais maudits, qu'ils rôtissent dans la Géhenne, avaient infligé à la splendeur éternelle des Mogols, les ravalant au rang d'égaux des hindouistes idolâtres, les avait rendus paranoïaques.
La décolonisation leur avait laissé entrevoir la possibilité de leur unicité et leur superbe d'en temps. L'absence de théologie de la défaite en Islam avait soumis les croyants à une soif inextinguible de vengeance. Une colère intérieure très puissante. L'indépendance des Indes sous la conduite d'un hérétique, Jinnah, l'occasion de se regrouper en formant le Pays des Purs.
Le pétrole, cette matière énergétique stratégique que Dieu avait fournis à profusion aux arabes, avait fourni la manne indispensable pour développer un nouvel Islam puissant, capable de faire respecter le milliard de croyants. Le Pays des Purs allait être le fleuron, le pôle de cette splendeur nouvelle. Un nouveau Bagdad.
Las, l'expérience avait été un échec cuisant : Economiquement, socialement, politiquement. L'Afganistan avait bien été conquis sous la férule des Etudiants en théologie, mais le Cachemire n'était pas revenu dans le giron des Purs. Pis, l'ennemi impie héréditaire s'était développé à un point incroyable ! Comment Allha pouvait il être si doux avec les infidéles ? Et ils étaient déjà aussi nombreux que les chinois ! Entre parenthèses, eux non plus n'étaient guère à la fête, et le pays était au bord de la rupture. Plusieurs provinces étaient au bord de la guerre civile. Et Taïwan résistait toujours.
C'est alors qu'un plan avait jailli dans l'esprit enkaté de quelques cercles djihadistes. La même tendance, version salafiste, qui avait fait abattre le mahatma. Lié aux fidèles mowdoudistes de l'ex général Zia, ils étaient près à frapper un grand coup pour réveiller l'Islam, abattre l'impie, et relancer le djihad. Des contacts secrets avec les cercles militaristes chinois avaient permis de coordonner leurs forces et d'élargir le front. En attendant de se retourner contre l'ancien allié, selon le principe de la Taqqiyya, et de soumettre la Chine. Après viendrait la Russie, puis l'Europe.
L' Amérique tomberait ensuite. Il y avait plus d'un milliard de croyants. Les groupes qu'ils entretenaient partout allaient prendre le pouvoir et allaient lever la grande armée qui allait permettre à la parole du prophète de devenir la loi de fer de toute l'humanité.
Et eux, les Purs, seraient l'élite, la tête pensante et l'épée de l'Islam. Et ils jouiraient de toutes les richesses que les ennemis de Dieu avaient outrageusement volées. Et arriverait la Parousie. Et s'ils n'atteignaient pas cette sublime jouissance ici bas, ils étaient assurés d'en jouir après leur sacrifice. Cela, ils en étaient surs.
C'est du moins ce qu'on avait copieusement et consciencieusement rabâché et fait rentré dans les cranes des moudjahidines, dans les madrassas de Peshawar et d'Islamabad. Et un grand brasier intérieur les consumaient. Ils étaient le bras armé et vengeur de Dieu.
A huit heures ils étaient en position sur le pourtour de la masse humaine. A huit heures quinze, le gros Tatra porteur de la roulante réussit à se rapprocher du coeur de la manifestation. A huit heures quarante cinq, hurlants comme des diables, ils ouvrirent le feu, repoussant la foule vers le centre, en une masse encore plus compacte. A priori paniquée et manipulable.
Entre temps, un message relayé par satellite, exigeait que l'Inde offre le Cachemire au Pakistan et évacue toutes ses forces dans les douze heures qui suivaient. En laissant tout le matériel.
Dans l'heure qui suivit, relayé par les chaînes de télés, les radios, la planète sut. Dans le même temps, une armada chinoise, dopée aux surplus de l'occident et de l'ex U R S S, embarquait pour Taïwan, et un ultimatum parvenait à Taïpéh. Douze heures là aussi. Dans les deux cas, le chantage nucléaire était énoncé. L'opération semblait gagnée d'avance. Un coup de poker avec une quinte flush.
Ce que n'avaient pas prévu nos grands stratèges, c'était la suite à la couleur. Ou le mouvement foudroyant d'une reine.
Quand plusieurs millions de pèlerins se retrouvèrent coincés dans un espace confiné, acculés aux fleuves, il aurait du y avoir une panique pour ravager la foule. La situation aurait du devenir ingérable. Hors, la foule resta calme. Pleins de leur suffisante et arrogante piété, les islamistes pensaient frapper dans un ventre mou.
Ils n'imaginaient pas que leur sanglante intrusion dans le grand pèlerinage d' Ahmedabad puisse faire aux hindous l'effet d'une Love Parade devant la Kaaba, pendant le pèlerinage à la Mecque. Pour eux, les, les hindous, ces pouilleux sales et miséreux, les saddus, les gurus, n'étaient que triviale faibeisse paysanne idolatre.
Ils n'avaient pas réalisé, par exemple, qu'un groupe les saddus, les nagas, nus et couverts de cendres, étaient une caste guerrière, initiés aux arts martiaux, précisément crée par les Raghjas pour lutter contre l'Islam. Et ce matin là, ils étaient plus de quarante mille. Soixante milles, entraînés, armés, passablement teigneux et survoltés. Très énervés que des islamistes impurs viennent profaner ce lieu et ce moment sacré.
D'intenses conciliabules se déroulèrent à la vitesse de l'éclair. Les talkies des forces de sécurité permirent les liaisons. En moins d'une heure, l'information circulait et une stratégie était élaborée et répercutée. En deux heures de bouches à oreilles, de talky à talky, la masse bourdonnante des pèlerins savait ce qui se passait, ce qui allait se faire.
Les nagas mèneraient l'attaque. Force shilums circulaient. Combien savaient où se situait Madanék, et ce qui s'y était passé ? Mais on allait leur faire le coup de Madanék. Et c'était un beau jour pour briser le karma. A midi tapantes, les nagas qui étaient regroupés au centre et s'étaient frayé un chemin vers la périphérie, se mirent à faire un raffut épouvantable, poussant des cris terrifiants et moulinant leurs armes, faisant des grimaces atroces, beuglaient d'horribles chants guerriers.
Alors la foule qui étaient devant eux s'ébranla et se rua sur ses bourreaux.. Vous n'avez sans doute jamais vu plusieurs milliers de personnes s'élancer contre une clôture hérissée de pics, de barbelés électrifiés, ou contre un petit groupe armé très étiré. D'abords surpris, les islamistes hésitèrent. Ils avaient tout prévu. Sauf un assaut frontal de fantassins dépenaillés et sans armes. Ils n'avaient pas du tout cette image des hindous !
Cependant ils réagirent quand même. Et un feu d'enfer hacha la foule qui courrait.
Normalement, ils auraient du s'arrêter. Avoir peur. Paniquer. Mais non ! Ils continuaient à leur foncer dessus en hurlant et en gesticulant ! Un frisson parcourut les rangs des moudjahidins. Suivi d'un feu encore plus rageur. Les coureurs tombaient comme des mouches. Certains se relevaient et repartaient en clopinant. Quelques uns couraient en tenant leurs entrailles, d'autres en retenant un bras qui ne tenait plus que par un lambeau de chair.
Ils avaient bien du en tuer vingt, vingt cinq mille. Mais ils semblaient encore plus nombreux.. Tarik eut alors une illumination : "Ils sont en train de nous saigner à blanc ! Nous n'auront pas assez de munitions." La vague humaine n'était plus à trente mètres d'eux, quand un rugissement sorti du fond des âges glaça le sang des musulmans.
Mille tigres en rage n'auraient pas poussé feulement plus terrifiant. Soixante milles nagas nus, gris de cendre, le poil en bataille, brandissant gourdins, poignards, sabres, pieds de tables, poussant leurs plus effroyables cris de guerre, véritables fauves humains, chargeaient au pas de course. Droit sur leurs lignes. Ils eurent beau se battre comme des lions, à la grenade quadrillée, aux pistolet mitrailleurs, au couteau. Trente mètres au pas de charge, c'est très bref. Ils furent enfoncés, submergés. Engloutis. Phagocytés par les globules gris.
Quelques uns tentèrent de fuir.
Aucun ne témoignera jamais.
Par contre des télés couvraient le pèlerinage, et tout fut capté par les caméras. Et tout fut retransmis.
Avant de succomber, un homme eut le temps de déclencher une télécommande.
Et fut également retransmis, à treize heures, en direct, la transformation en chaleur et en lumière de la roulante, et de tout ce qui se trouvait dans un rayon de un kilomètre autour.
L'Inde fut sonnée. Le monde fut sidéré.
L'occident s'est souvent fabriqué, avec un parfait aveuglement, une image de l'Inde très idéalisée : L' Inde, pays de la non violence, le pays des Radjahs, de l'amour de toutes les bestioles, du moindre brin d'herbe, le pays de la méditation, des saddhus, des foules se lavant dans le Gange et le Bramhapoutre, des vaches sacrée, du Mahabaratha.
On a souvent oublié les bidonvilles de Calcuta, le règne des saigneurs maffieux, la violence des guerres religieuses, les femmes martyrisée, vitriolées, les foetus de fillettes avortées à la chaîne, l'exploitation éhontée des enfants par l'industrie, les trafics d'organes, d'enfants, les méfaits des intégristes, les pogroms anti musulmans, les lieux de cultes profanés, les trains attaqués par les Sikkhs, l'assaut d'Amritsar, les castes. L''Inde est en fait un pays très violent. Et l'énorme pression démographique pour un pays deux fois plus petit que la Chine, mais encore plus peuplé ! L'Inde est comme une cocote minute. Le jour où la soupape saute !
Mais la riposte fut à la hauteur de la transgression. Trois heures après, cent kilotonnes fondaient Karachi. Cent kilotonnes volatilisaient Islamabad. Cinquante kilotonnes sur Hydérabad. Cinquante kilotonnes sur Peshawar. Cinquante kilotonnes sur Lahore.
Une mobilisation effrénée.
L'armée rouge attendit les douze heures, puis la flotte portant une première vague de cent mille hommes s'élança, tandis que trois autres vagues s'apprêtaient à suivre. D'énormes sonos faisaient retentir "L'Orient est rouge", pour galvaniser la troupe. Près de mille avions fonçaient sur Taïwan. Seulement, voilà. ?chelon n'est pas fait pour faire de la déco, et on ne mobilise pas une telle armada sans que cela se sache. Tout était près depuis quatre jours. Les taïwanais attendaient, et la septième flotte était en embuscade, renforcée par huit sous marins d'attaque et trois portes avions équipés du dernier système de camouflage électronique. Les communications se faisaient par un système optique laser.
Et quand les avions arrivèrent au milieu du détroit, un mur de roquettes , de bombes E, avec quelques bombes à neutrons en prime, les cueillit de plein fouet. Les chinois ont la fâcheuse habitude de penser que, en tant que fils du ciel et fils de l'Empire du Milieu, les autres leurs devaient soumission. Ils ne pouvaient envisager les rapports avec les autres qu'en terme de domination. C'était plus fort qu'eux.
Et que la province dissidente s'obstine à faire sécession était de l'ordre de l'insupportable. L' insulte devait être lavée.
Et que cette troupe de misérables avortons taïwanais s'oppose à la volonté définitive du centre était inconcevable. Et que ces maudits impérialistes yanquis s'en mêlent était encore pire.
Les Patriots, les Sidewinders ouvrirent de brèches béantes dans les escadrilles. Puis les F 17, les Tomcats les F 19, les B 1 entrèrent dans le ballet. Taïwanais, américains, néo-zélandais, australiens, japonnais, sud coréens d'en donnèrent à coeur joie. Ils avaient enfin l'occasion de casser du chinetoque. Sous et sur la mer, l'occident jouissait d'un avantage technologique certain, et l'affaire fut réglée plus vite qu'à Midway.
Un quart seulement de la flotte aérienne parvint jusqu'à l'île et sema le fer et le feu. Aucun avion ne regagna le continent. En perdant la maîtrise de l'air et la maîtrise des mers, la Chine perdait toute chance de circonvenir l'île rebelle. Et l'ulcération n'en fut que plus forte. Le pouvoir, déjà incapable de faire face aux tensions internes, avait tenté de s'en tirer par l'agression contre Taïwan. En faisant revenir l'île rebelle de force. L'expédition tournant au fiasco, la situation empirait.
Quand, en plus, les alliés commencèrent à bombarder la côte, à envoyer par le fond la totalité de la flotte d'assaut, et à lancer des raids sur le continent, la tension devint critique C'était une gifle inqualifiable.
De rage, l'état major lança une salve de missiles.
Le fameux bouclier antimissiles étasunien, déployé rapidement pour la circonstance, arrêta treize missiles. Cinq passèrent. Et Taïpeh, Taïzhong, Taïnan et Kaohiung morflèrent. Mais ce n'était pas assez. L'état major et le Comité Central étaient en pleine hystérie. Une nouvelle salve de deux cent missiles s'élança. Le barrage fut plus performant. Seuls six passèrent. Mais trois avaient des têtes nucléaires.
Taïpeh et Kaohsiung partirent en chaleur et en lumière. Un politicien français de la fin du vingtième siècle avait déclaré : "Le premier qui dégaine est mort."
La riposte ne tarda pas. Les Tomahawks, les B 2, les B 9, les F. 117, les vieux B 52, les successeurs des Polaris s'élancèrent vers le continent. Il n'y eut "que" cinq mégatoniques, pour le signal. Le plus dévastateur vint des Fuel Air bombes, des bombes sismiques, des bombes à effet de souffle, et des bombes à neutrons.
Long Kong, Canton, Chongquing, Wuhan, Shangaï, Tian jin, Beijin, Lob Nor, Tangshan, Haïnan, Hangzhou, Ningbo, Fushan, Jilin, Qiquihar, Harbin, Shenyang, Aushan, Fushan, Heilongyang, Leshan, lanzhou, Ourountsi, Baoton, Datong-Handan, Taiyuan, Luoyang, Xi'an, Zhengzhou, Shanxi, Hanhebot, furent rayées de la carte. La Corée du nord reçut sa part, elle aussi.
La correction était terrifiante. L'industrie, les transports, les télécommunications s'effondrèrent en quelques heures. Les réseaux énergétiques, de soins, de sécurité, décrochèrent très vite.
Dix jours passés, l'armée indienne s'engouffrait dans le Pakistan sans rencontre grande résistance. Au onzième jour, cinq milles parachutistes sautaient sur la Khibber Pass. Au quinzième jour, vingt cinq milles hommes s'enfonçaient en Afganistan. Ils allaient venger Bamyan et régler leur compte à ces maudite pachtounes.
Sans leurs parrains pakistanais pour les armer et les soutenir, les talibans redevenaient ce qu'ils avaient toujours été : Une horde de pillards complètement allumés. Des malades surrarmés, mais désorganisés. Motivés, certes, mais militairement incompétents. Et surtout, démoralisés. En moins d'un mois, l'Afganistan était "nettoyé de la vermine talibane." Qui aurait imaginé , après tant de siècles, que la chasse aux zoroastriens, devenus les parsis, saignait encore dans le coeur des indiens !
Ce fut au tour de la république islamiste d'Iran de subir la foudre indienne.
L'Oumma qui se comptait supérieure à un milliard hommes, avait oublié qu'ils étaient éclatés en plus de quarante nations. Sans compter les diverses tendances.
Les musulmans d'Inde n'étaient pas à la fête non plus. En quinze jours, plusieurs centaines de mosquées furent rayées de la surface de la terre, et plusieurs millions de croyants avaient été lynchés, massacrés. Même des conversions, improbables apostasies, n'y pouvaient rien. Les ambassades étrangères étaient pleines de réfugiés qui tentaient de se protéger de la fureur aveugle. Des groupes entiers, dûment encadrés par des miliciens musulmans armée, prirent la route du Bengladesh. Parfois aidés par des groupes de naxalistes. La plupart n'y arrivèrent jamais. D'ailleurs, à quoi bon !
La colère de Kali n'avait point de bornes.
Submergé en moins de quinze jours, ce fragile territoire soumis à une mortelle érosion marine, capitula sans condition. D'ailleurs, les non musulmans de ce pays, voyant la possibilité d'effacer plus de trente ans de tourments et de persécutions, se chargèrent de semer, autant que faire se peut, une incroyable pagaye, semant les rumeurs les plus incroyables. Avec la bénédiction de l'état major indien. On en profita pour sortir les horribles qui écrasaient et pillaient la Birmanie..
Les extrémistes malais et les hystérique indonésiens tentérent de faire barrage pour défendre Dar El Islam et la vraie foi. Mal leur en prit. Les Philippines, l'Australie, la Nouvelle Zélande et leurs alliés, alliés aux russe, enfin, ce qui restait de la flotte du Pacifique, le Japon, y mirent le holà. En plus la septième flotte s'en mêla. Et cela péta dans tous les coins. Sans faire de détail. C'était la troisième guerre mondiale, et ce coup ci, les européens n'étaient pas les principaux responsables.
L' Inde n'avait toujours pas digéré les agressions de mille neuf cent soixante deux. La monnaie allait être rendue, avec les intérêts. Du coté de Sadiya, à l'est, et de Simba, à l'ouest, deux corps d'armées de cent mille hommes s'élancérent à l'assaut des positions chinoises du Tibet. Le far-west de la Chine, cet immence plateau au sous sol si riche et ce vaste entrepôt de munitions, maintenu sous la botte par le feu et le sang, pillé, violé, laminé, vacillait.
Le Tibet, ce fier pays que la Chine avait tenté de broyer, à la spiritualité si puissante, espérait de nouveau. Le Dalaï-lama Lama qui avait filé entre les mains des chinois, avait été élu en deux mille dix, espérait encore que la Chine montre quelques signes de bonne volonté.
En quelques jours, les événements s'étaient précipités, et si l'horreur et la violence de ce qui se passait peinaient les coeurs, un immence espoir naissait, du Bhoutan à Da Quaidam, en passant par Lhassa. Et l'espoir est une arme redoutable. Comme par génération spontanée, des réseaux de résistances apparurent, et se structurèrent très vite. Des parachutages nocturnes leur permirent de s'équiper, de s'armer. Et l'armée rouge commença à se défier de la montagne.
En quatre semaines, par effets directs et indirects, la Chine perdit un tiers de sa population, et fit un bond en arrière de plusieurs siècles, confirmant ainsi la prédiction de Einstein. La surpopulation était une telle charge pour la Terre, que les hommes se décimaient pour survivre. Sans se rendre compte qu'ils accéléraient encore la crise. Pourtant, les chinois ne courbaient pas la tête et faisaient feu de tout bois. Et qu'importe s'ils avaient été les agresseurs, on les attaquait.
Quand l'Inde fit une percée sur Baoshan vers Kunning, appuyé par l'aviation alliée, un ressort se brisa. Quand la 12 ème armée fonça sur Canton, la 13 ème vers Chongking et Langzou, la 9 ème, après avoir avalé Shiquouhé, cavalait vers le Karakoran puis vers le Xinggiang, quelque chose craqua. Désorganisée, décimée, laminée, ayant complètement perdu la face, l'A P capitula.
En Afganistan, après avoir saqué les talibans de Kaboul, la 3 ème armée prit Hérat, puis s'élança sur Meched. L'armée iranienne, renforcée les pasdarans, n'était pourtant pas manchote, mais elle prit une tannée de première et se fit proprement culbuter. La 2 ème armée prit Bander Abbas, contrôlant ainsi le détroit d'Ormuz. Cela suffit pour que le régime des Mollahs implose. Plus de trente ans de tyrannie intégriste chiite implosait, libérant les énergies trop longtemps contenues. Redoutable effet de dominos, les Wahabites ne supportèrent pas le choc non plus.
De son coté, trop heureuse de rompre la pression, la Russie fit main basse sur Ouroumtsi, s'empara de la Dzouarie, s'appropria la dépression de Tourfan et le Lob Nor, et s'intalla sur le nord du Xinjiang. Ils firent la liaison avec les indiens à Qjémo.. Durant les négociations, ils exigèrent que la Mongolie intérieure devienne indépendante et intègre la C E I. Ce à quoi Oulan Bator applaudit des quatre mains. Là encore, de nombreux chinois, hans et autres, payèrent de leur vie d'être venu là.
En quelques jours, pris d'une soudaine poussée d'adrénaline des intégristes juifs, et soucieux démarquer définitivement leur territoire, Israël lança une offensive qui mis Damas, Bagdad à sa merci, fonça sur la Ville interdite. Ainsi se réalisèrent les antiques prédictions persanes et celle de Mohamed. Deux mois après le choc d'Ahmedhabad, l' étoile de David flottait sur la mosquée interdite.
En quelques jours, le monde bascula.
Et la transgression énergétique se chargea d'achever le travail.
Omar Khayyam
28 05 01.
Le livre de Lug (4)
Les gens du livre installèrent en Amérique du nord, Etats Unis, Canada et Mexique, 21 transducteurs, entre 2003 et 2034. Après, la situation s'était par trop dégradée pour poursuivre l'investissement. Ainsi que le projet l'avait définé, tous les documents étaient bilingue.
Jusqu'en 2024, la situation de l'enseignement aux USA était allé en se dégradant de plus en plus. Il faut dire que la politique initiée par la clique « passionnément conservatrice », n'avait fait qu'accélérer l'inculture et la régression. Dans uns société qui avait élevé au rang de dogme que les livres étaient moins bien que la télé parce que cela ne nourrissait pas, on ne pouvait pas s'attendre à ce que la culture soit valorisée. Selon les statistiques, l'analphabétisme total avait atteint 35 % en 2020.
Les études montrent que vers 2050, le taux était monté à 48 %.
Il faut dire que la crise écologique et énergétique qui était en train de s'abattre sur les USA ne facilitait pas vraiment une pédagogie efficace.
De fait, vers 2070, la situation était telles que, l'avenir radieux, le bonheur garanti, la réussite individuelle, qui avaient constitué la clé de voute du développement étasunien, avaient été plus que mis à mal. Et un très grand trouble agitait ceux qui pensaient encore sur le continent.
L'impact de la religion était resté fort, et la notion de faute était engrammée dans la psychée. Si l'Amérique était frappée ainsi, telle l'Egypte par les douze plaies, c'est qu'ils avaient commis une faute, un pêché originel, qui avait tout vicié.
Et c'est là que les transducteurs que fréquentaient surtout les élits, trouvèrent un rôle imprévu. Les transducteurs , et les gens du livre qui les animaient, étaient, de fait, les seules sources de documentation autre. La reliance qui y était développée, très peu prise en compte jusqu'à maintenant, prenait une consistance, une forme, que les étasuniens courrants n'avaient guère envisagé jusqu'alors.
Un soudain besoin de retraite se fit jour.
Le bilinguisme des documents, et l'origine « vieil continental » de beaucoups de ocuments amena un phénomène qui surprit.
L'echec manifeste de la culture WASP, à laquelle la dégradation éco-climatique était attribuée, une autre analyse historique de l'Humanité et de leur histoire, en particulier comparativement à celle du vieux continent, la pratique des français, et donc, bien involontairement le contact avec le génie de la France, tout cela rappella au nouveau monde que, à une époque, une bonne partie du continent avait été française. De gré ou de force.
Et on se rappella alors que les anglais avaient chassé les français de Gaspésie, d'Acadie, deans des conditions qui ne faisaient guère honneur aux anglais. On se souvint que la Louisiane, depuis la côte sud jusqu'aux grands lacs, avait été française presqu'ausi longtemps qu'elle avait été anglo-saxonne.
Et d'un seul coup, un basculement s'opéra !
Et un mythe s'installa. Là était la faute. Le passé, mythifié , est rarement fidéle à la réalité. Qu'importe, quand on étaient français, avant, c'était bien !
De fait, l'implantation des transducteurs, essentiellement implantés sur les anciennes posessions françaises et le contenu des documents ne devaient rien au hasard. Le coup de la flotte de l'Arche, des textes bilingues, faisaient partie d'un stratégie élaborée par Jean et la compagnie. Depuis, crise énergétique aidant, les relations s'étaient bien distendues. Les liaisons hautirières, plus espacées, étaient râres, et allaient bientôt disparaître.
Les liaison hertziennes perturbées par les rayons cosmiques, et le non renouvellement du matériel, étaient aussi limitées que précieuses. L'histoire se faisait à son rythme : Lente. Mais puissante.
Ceci dit, sur place, des qui furent divinement surpris, ce furent les gens du Quebec, les gens de la belle province.
Ils n'avaient toujours pas bien dégèré la politique de Louis le quinzième, qui avait laissé tomber Monsieur de Moncalm, et, par un navrant manque de sérieux, permis à la perfide Albion et à un Wolf à l'agonie de nous tailler des croupières dans les plaines d'Abraham, et de nous faire virer comme des malpropres de Gaspésie !
Et pourtant, ils avaient tenu bon. Ils avaient lutté pied à pied pour défendre la culture française, le génie de la France, face à un tsunami anglo-saxon.
Et là, après la grande marée, où ils crurent bien finir par être submergés, après que de nouvelles plaies frappent et frappent, et frappent encore, on revenait les trouver, les interroger. Et des gens qui n'avaient pas parlé français depuis deux siècles venaient les questionner sur la France.
Les hispaniques aussi, de culture latine, dont la langue n'était pas si éloignée, venaient disputer de la vieille europe et de la France.
Cela amusait beaucoup les quebecquois que le français puisse servir de langue de liaison entre les hispanophones et les anglophones.
Vers 2090 le français s'imposa comme langue d'étude, comme langue scientifique, depuis le bassin du Moroni, jusqu'à la péninsule d'Ungawa.
Curieux retournement qui refermait un cycle de plus de trois siècles, où toutes les cours d'europes qui parlaient français s'étaient converties à l'anglais, et qui voyait maintenant l'Amérique du nord revenir au français. Parce que la nouvelle reliance qui était en train de tenter de permettre aux hommes de passer la grande épreuve était exprimée en français !
Un des plus formidable pied de nez de l'histoire, à faire se retouner dans leurs tombe tous les pilgrim fathers du May Flower de la Nouvelle Angleterre !
Les choses allérent leur train, d'années en années.
.Entre 2100 et 2150, la crise climatico-énergétique attint son apogée, qui vit la côte sud ravagée jusqu'à 100 km à l'intérieur des terre par les cyclones et la montée des eaux, la Floride se résumer à quelques ilots pelés, l'exposion du Yellowstone qui raya proprement le coin sur un rayon de 150 kilomètres , la côte ouest pulvérisée par la chute des Cascades, le « Big One » qui transforma la Californie en un tas de gravats, les grandes plaines qui firent de la concurrence au Sahara, l'autre « Big One » qui liquida l'axe du Mississipi, la côte est, submergée par la montée des eaux, léssivée par les cyclones, sans compter des incendies titanesques qui liquidèrent le peu de forêts qui restaient.
Ce fut alors ce que les historiens retiendraient sous le terme de Grande coulpe, de 2115 à 2120. Des séances publiques d'auto-critique et de manifestations de grande repentance eurent lieu. Pour un peu un mélange de révo-cul et d'hystérie piétiste.
Ils allaitent redevenir des hommes. Des hommes raisonnables, civilisés. Ils allaient pouvoir renouer avec une culture qu'ils avaient quasi oubliée depuis trois siècles et demi d'errance. Ils avaient succombé à la tentation, et ils avaient chuté. Ils avaient apprécié la lutte pour l'indépendance US, avaient célébré la révolution de 1789, apprécié le geste démocratique de Napoléon qui les avait fait entrer dans l'Union en 1803. Dans le rêve américain.
Mais le rêve américain avait failli ! S'ils étaient restés français ? Et si la France avait gardé la main ? Que seraient-ils advenus?
Et la mére patrie revenait prendre soin d'eux et les guider vers le jardin d'Eden. La reliance des gens du livre guiderait leurs pas à travers la vallée de l'ombre. Bien sur, il est facile de renier ce qui a été fait, et de supputter ce qui aurait pu être. Cela avait même une spécialité littéraire au 20 éme siècle, l'uchronie. Un vieux réac français s'y était même risqué avec l'histoire du Feld Marshal Bonaparte !
Et comme par enchantement, cette histoire interrompue se transformait en mythe. Presque le paradis perdu. Dans la pensée religieuse américaine, ce n'était pas rien. La pensée anglo-saxonne, fortement empreinte de mysthicisme silvestre payen à travers Luther, qui mine de rien avait quand même porté le nazisme, l'Apartheid sud africain et nord américain, se vit chargé de tous les torts, diabolisée. « La perfide Albion » se retrouva chargée de tous les pêchés du monde.
Rien de rationnel. De l'émotionnel. La psychée américaine se prête tout à fait à se genre de conversion.
Et la France se vit parée de tous les charmes, de l'innocence de celle qui n'a pas fauté. Une virginité qu'elle ne méritait sans doute pas. Les transducteurs, qui avaient oeuvré sans faire de vague, mais en profondeur, eurent soudain un succès phénoménal. Le mépris affiché des réactionnaires pour les lettrés, les intellectuels, soit disant coupés de la « réalité » du peuple, n'avait pas facilité la tâche. Mais comme les transducteurs étaient presque les seuls endroits où l'on trouvait encore des livres, ils subsistèrent, et préservèrent la flamme. Les gens du livre devinrent des acteurs clés de la reconstruction, du « sauvetage ». Des dons de fondations, de particuliers, des héritages, des legs, des volontaires affluèrent.
Cette appréciation de l'héritage français était très largement mythifié. Mais les livres s'usaient, et les techniques de reproduction avaient dramatiquement régressé. La forêt décimée ne se régénérait que difficilement, et le papier manquait. La culture du chanvre se répendit, plus économique et plus écologique, marquant un grand « Merde » à Dupont de Nemours.
Le fait que les liaisons avec l'ancien continent soient coupées renforça, paradoxalement, cette tension vers, cette imprégnation à la limite du fantasme de la France, cette mère perdue, ce génie oublié.
Une nouvelle version de la parabole de l'enfant progigue se propagea alors. Le fils de falille subvert par les mauvais gérants, était parti partager la couche de la femme de mauvaise vie, une magicienne, qui l'avait entrainé dans le péché, le luxe et la dissolution. Et il avait dilapidé son bien et se trouvait isolé loin de sa mère. Mais celle ci, folle d'inquiétude de l'absence de son fils, remuait ciel et terre pour le retrouver, lui accorder son pardon, et le réintégrer en son sein.
D'après certains philologues, on pouvait trouver là des parentés trop manifestes avec certains récits des Mille et une nuits pour que cela soit totalement gratuit ! Certains philologues arguèrent qu'une influence herbertienne existait dans la concption des gens du livre et des transducteurs. Le melting pot avait des effets secondaires surprenants.
Mais cette entreprise révisionniste s'attaqua aussi à l'histoire des USA !
Si Napoléon, qui avait rétabli l'esclavage, mais leur avait « donné » l'indépendance, se retrouvait avec une vilaine odeur de soufre, la guerre de sécession se vit révisée. Evacuanrt complétement le problème de l'esclavage, un cadeau empoisonné de Bonaparte et du libéralisme, la sécession avait , en fait, été un sursaut de l'esprit français, « doux et innocent tel que l'a décrit Rousseau », face à l'industrialisation matérialiste nordiste anglo-saxonne !!!
Ala croisée de l'exaltation apocalyptique et de la reconstruction d'un passé mythique, la création d'une histoire autre, dans laquelle on accepte de se reconnaître et de s'assumer après l'expiation du péché, une lecture biblique et miraculeuse émergeait dans le peuple. Sans grand rapport avec ce qu'on trouvait dans les transducteurs.
Des floppées de prédicateurs sillonnèrent le pays, pour propager une bien étrange interprétation de l'histoire, pas pire que les précédentes.
Abhérent ? Dans un pays où la lecture et l'interprétation de la bible avaient été des rituels obligés, un pays où l'exaltation religieuse avait une si grande place, alors que ce qui s'abattait sur l'Amérique ressemblait furieusement à l'Apocalypse, c'était en fait très « normal ! »
La pression d'évolution comprimant, malaxant, pétrissant, fusionnant les divers composantes « idées », accélèrait considérablement les croisements-mutations du psychisme américain. Plus tard, les historiens rieront sans doute en tentant de démêler l'écheveau de cette évolution, de ce réacteur évolutif psychique que fut la grande crise écologique du siècle et demi qui chevaucha le 20 éme et le 22 éme siécle.
Le plus étrange, est que la conception WASP ne s'en remit jamais. Marquée au fer rouge de l'infamie, il ne put s'opposer à la « Fraternité » de la Nouvelle France. Les deux franges est et ouest, écartelées, se séparèrent progressivement, et passérent, de fait, sous la férule de la nouvelle entité transcontinentale. Les traités signés en 2171 ne laissent aucun doute à ce sujet .
Et les américains et les européens n'eurent plus aucun contacts, les liaisons hertziennes et satellitaires n'existant plus. Les grandes éruptions solaires de 2012 et 2023 avaient proprement grillé tous les satellites de télécommunication, mettant à mal l'avenir d'Internet. Les grandes vagues des Açores, puis les grandes tempêtes de 2070 mirent à mal toutes les liaisons cablées et les liaisons hauturières. L'Humanité se repliait sur elle même. Les liaisons par le détroit de Béring à travers le continent eurasiatique étaient dans le genre lentes et peu sures. Et puis, il y avait tellement de chose à faire chez soi pour survivre et affronter les éléments déchainés, les épidémies, la famine, l'insécurité, que les relations avaec les autres passaient bien après. L'Humanité était retournée au stade foêtal.
Il fallut attendre 2187 pour que, après la résolution de l'énigme, les gens du livre puisent organiser la construction d'une nouvelle flotte à Arles. « Trois vaisseaux dessus la mer jolie », Le Jacques Cartier, le Lassale et le Montcalm, accompagnés de toute une flotille, avec 200 000 volumes dans les cales, et quelques bricoles en plus, prirent la mer le 21 Juin 2187, à la première marée.
Ils atteignirent Terre Neuve neuf semaines après, le 26 Août et y mouillèrent pour faire le plein d'eau douc et manger un peu de verdure et de frais. Un télégraphe optique à laser, datant du siècle précédent, mais fonctionnant encore, envoya la nouvelle sur le continent.
L'annonce de l'arrivée de la première liaison avec l'Europe depuis des décennies se répandit comme une trainée de poudre, grace au téléphone optique. A pied, à cheval, en char, en vélo, en ballon, on se précipita vers Montréal, du Quebec, de l'ontario, du Maine, des lacs. Et on prépara l'accueil !
Quand la flotille, 8 jours plus tard remonta La Grande Rivière, toujours escortés, ils étaient attendus de pied ferme. Et quand ils accostèrent à Montréal, le 4 Septembre, il y avait bien sans doute 500 000 personnes qui les accueillirent en chantant : Une chanson d'un poête disparu au début du 21 éme siècle, un certain Charles Trenet : Douce France ! Suivit : Il me reste un pays, de Gilles Vignault, Que can Blues, de Robert Charlesbois, puis Quand les hommes vivront d'amour !
Pour ceux qui arrivaient, l'émotion fut indescriptible. Ils pleuraient de joie, de bonheur. Le plexus bloqu é, du mal à respirer, ils pleuraient à chaudes larmes toute l'émotion de leut coeur et de leurs âme. Ces retrouvailles en fanfares, ces chants les bouleversaient. A bord, on s'était attendu à bien des choses, mais pas à cela.
Il fallut dix bonnes minutes pour que, entre trois sanglots, deux reniflements, quatre déglutitions, l'amiral commandant de la flotte arrive à s'adresser à la foule massée là. Après plus d'un demi siècle de séparation, un tel accueil !!
Mais la plus grande surprise était encore à venir. C'est toujours comme cela, dans les familles, quand on se retrouve après des années de séparation. Quand le premier ministre du Quebec annonca que la belle province la Guyanne et l'ancienne louisianne avait unis leurs destins cinq années auparavant, pour former le territoire de la Nouvelle France, la plus vaste zone francophone du continent, ce fut un choc.
Quand eux apprirent ce qu'il y avait dans les cales, il fallut lacher la police montée pour empêcher la ruée et le pillage !
Il fallut quasi un mois pour que l'on se raconte succintement ce qui s'était produit pendant un siècle et demi, depuis qu'on s'était perdu de vue. Il y eut des extinctions de voix, des crises au foie, des crises de foi, des indigestions, des lectures publiques.
Plusieurs imprimeries se mirent à l'ouvrage, et on entreprit de multiplier les deux cent mille titres.
Et des convois allèrent distribuer leurs précieux trésors jusqu'à Cayenne via la Louisianne, dans plus de mille agglomérations. Un siècle de troubles dévastateurs avaient laissé le pays exsangue. Après ce qui venait de se passer, des livres neufs que l'on pouvait étudier étaient une denrée précieuse.
Comme les gens du livre avaient semé des transducteurs un peu partout dans leurs anciens territoires, et que, en gros, les processus évolutifs avaient été les même partout, les résultats furent, grosso modo les mêmes partout.
Quand les relations internationales se rétablirent, et que l'on put alors unifier les bases de références, l'éxaltation retomba quelque peu. Il y avait autre chose de plus sérieux à faire. Nourrir, abreuver, loger, vêtir 800 millions d'humains, sur une terre qui avait rétréci de 1/8, perdu 1/5 de sa surface agricole, dont la disponibilité énergétique se rapprochait de celle du 18 éme siècle. La majorité des industries n'étaient plus qu'un souvenir. Les rêves de colonies sur la Lune ou sur Mars étaient bien loin.
Imaginer que l'on puisse s'évader de la terre était durablement ramené au niveau des conters pour enfants.
Sévérement semoncée par le principe de réalité,l'Humanité allait enfin s'affronter elle même : Une race de mamifères charognards opportunistes hyper- intelligents ! Suffisement opportunistes et intelligentss pour être devenu des demi-dieux. Des demi-dieux anthropoïdes.
C'était cela, le grand défi du 23 éme siècle : Être des demi-dieux et des anthropoïdes individués! Et former un méta-organisme : L'humanité !
Et les gens du livres ? Ils étaient seulement les premiers à l'avoir compris, à en faire la démonstration écrite, et à le vivre.
La francophonie, vers 2220, comptait 185 millions d'individus, soit près du quart de la population mondiale. 185 millions d'écolos rôdés et entreprenants, et détenteurs de la seule mémoire écrite accessible à tous, parce que traduite en plus de 80 langues.
28 05 01
Colère (suite).
Si raide et fascinant que soit le bouquin de Marquet, il y a quelque chose qui ne passe pas !
Il néglige par trop l'intelligence humaine !
Comment imaginer que l'Humanité, dont il parle par ailleurs plutôt bien, ne soit pas à même de comprendre ce qui se passe ?
Comment imaginer qu'elle ne soit pas capable de raisonner, d'analyser, et d'anticiper ?
Je dis que Marquet a une vision par trop négative de l'espéce humaine. Je dis qu'il est trop en guerre contre lui même. Je dis que sa culpabilité est trop forte. Même s'il a en bonne partie raison.
Mais c'est justement cet extrèmisme qui me heurte. La vision de la Deep Ecology me semble fallacieuse. Ces gens ont honte d'eux même. Il refuse leur propre humanité.
Bien sur que les humains, je serais tenté de dire les hommes, parce que cela aurait une signification particulière,,ont fait des pelletées de conneries. Ils ont commis de nombreuses fautes, des crimes même. C'est vrai (C'est clair ! !).
Mais nous sommes là, précisément pour apprendre. Et c'est par l'expérience que l'on apprend. Tous les humains ne sont pas Bill Brother, ou Jeff Bezos !
Pourquoi, d'après Marquet, la vague d'installation en bio depuis les années 60 ? Pourquoi toutes les recherches et les mises en application de techniques dynamisante, de permaculture ?
Sans vouloir galvauder le discours biblique, des « justes », il y en a quand même une sacré charrette prêts à intervenir quand la crise s'approfondira. Prêts à engendrer un nouveau cycle. Un nouveau cycle qui sera soumis, lui aussi, aux aléas géo-climatiques et astronomiques. Sans parler de l'imperfection humaine.
C'est là où le bas blesse avec les écologistes radicaux. C'est leurpassimisme congénital. Désespéré. Ils n'acceptent pas leur propre imperfection, et sont encore plus « coupables » et « soumis-musulmans » à la vengeance d'un Dieu jaloux que les plus arriérés des croyants eux même.
Que monsieur Luc Ferry ait eu la trouille pour son magistère humano-libéral, c'est son problème. Qu'il n'ait strictement rien compris à l'écologie réelle est évident. L'écologie remet bien trop en cause le paradigme qui lui donne son pouvoir dans la société ambiante !
Qu'il ait tellement la trouille qu'il mette de l'eau dans son vin, en virant théiste, c'est toujours son droit !
Mais le basculement de paradigme qui traine depuis des décennies est déjà là. Les Newton, les Copernic et les Gallilée nouveau sont à l'ouvrage depuis des années, mais leurs voix sont un peu noyées dans la cacophonie ambiante. C'est cela qui est génant avec Marquet, c'est qu'il et désespéré et sourd. Pour reprendre ses termes, il est en guerre, lui aussi, comme Doubletour, fermé à.
Je ne crois pas à l'avenir de la société industrialo-libéral-matérialiste. Mais je crois quand même en l'humain, en l'Humanité. Je suis ouvert.
Mais je peux aussi m'abuser moi même sur ma propre expérience. Je suis simplement humain, et français.
Omar Khayyam.
28 05 01
Colere (suite 2)
Et puis, il y a autre chose qui me géne beaucoup, dans ce bouquin, comme dans tout le courrant écolo radica l à la courte vue.
C'est que ce sont justement des occidentaux honteux qui en sont à l'origine. Le complexe de l'occidental me fait chier ! Profondément !
C'est à croire qu'il n'y a pas de gens intelligents, près de la nature, qui aient une perception chamanique, exotèrique, juste ! De par ma chandelle verte, faut-il aller chez les Yanomanis, les Hopis, à Bénares, pour avoir la « révélation? » N'y a-t-il que les « bons sauvages » à pouvoir avoir accès à la révélation ! A l'illumination ! A l'ouverture !
C'est vraiment prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !
Pouratnt, enfin, apparement, Marquet dispose de refférences présentables. Peut être ne lui ont-ils pas tout dit ? Peut -être n'a -t-il pas posé les bonnes questions ?
Parce que, enfin, la tradition ésotérique, en occident, en France particulièrement, ele existe ! Et elle est de taille. La première bibliothéque opérative fut Chauvet. Il n'y en a guère à afficher un tel compteur. Qui a érigé les premiers monuments architecturaux ? Les ligures ! Les enfants de Lug sont nombreux ! Quoique, à présent, il est maintenant incorrect de parler d'ésotérisme. C'est bien d'exotérisme qu'il faut parler, puisque « tout ce qui était cellé doit être révélé ».Allez, Marquet ! Lis un peu ! Prend un allié. Ouvres toi !
Je n'ai rien inventé, mais cela fait déjà quelques années que j'affirme qu'il y a, grosso modo, sept millions d'initiés en France. Sept millions de chamans potentiels, en dormance. Sept millions prêts à entrer dans l'arène quand le moment sera venu. Sept millions !
Tiens, cela à l'une des fourchette envisagée précédement. Je ne porte pas une affection particulière au sieur Coéhlo, mais je subodore qu'il n'est pas tout à fait dans le faux, le succès de ses livres prouvant l'intéret des anonymes, un peu comme celui de Jacq, pour ce genre de thème.
N'en déplaise aux gagnes petit et autres kapos du matérialisme qui ne supportent pas la concurrence de leur monopole auto-proclamé !
Je ne prétendrait pas qu'il a, au moin, sept millions de justes en France, mais les études faites sur les EMI et les usagers de psychotropes, sont très interessantes. Même si I'ands n'a jamais voulu de moi'j'avais essayé!), il y a quand même quelque chose derrière. Même s'il ne veulent pas l'assumer, de peur de ne pas être « scientifiques » !
J'affirme que l'on sait depuis longtemps ce qui va se passer. J'affirme que l'Humanité et les hommes ont déjà anticipé. De Smett, tu n'as pas fait ton boulot !
Il n'y a que ceux qui sont aveugles qui n'ont rien vu, et ne voient rien, qui ne veulent rien voir, qui ne se sont pas préparés !
Nous savons que cela ressemblera à ce que les textes nomment l'apocalypse. Nous savons que ce sera la fin d'un monde, la fin d'un rêve. Nous savons que le « purgatoire « sera terrible et que la saignée sera terrifiante. Quand un gamin ,mal élévè par des tordus en guerre contre la vie, est confront à la vie, il commet des tas de conneries, a des conduites à risque, voire suicidaires. C'est ce qui nous arrive. Jadis, l'adolescence était close par es rituels de passages. Notre rituel, nous l'avons mis en scéne nous même. Et nous allons passer l'initiation du Feu. Et pas symboliquement !
Il suffit d'avoir un peu expérimenté, d'avoir lu, pas mal, de transduire, passablement pour construire l'hologramme. C'est à la portée de la majorité. 1/10 français l'ont fait. Pourquoi des transducteurs sur le lugaçon ?
C'est déjà écrit.
Omar Khayyam.
31 05 01
Paganisme ? ?
J'ai déjà exprimé que nous subissions une grans crise spirituelle. Et religieuse. Et j'ai déjà exprimé l'idée que l'effondrement des « grandes » religoions, en fait, de l'esprit spirituel, s'accompagnait d'une résurgence symétrique et effrénée du paganisme. Du polythéisme.
Vous me direz qu'il ne faut voie là qu'une facette du libéralisme. La liberté de pensée permet à chacun de faire sa petite tambouille, selon ses gouts et ses croyances. Si les promitifs ont envie de réverrer la nature, les éléments, pourquoi les civilisés n'auraient -ils pas le droit d'adorer la bagnole, le fric, le luxe, l'énergie ?
Première remarque : Ce que les « primitifs » réverrent sont des éléments vivants, participant des mouvements, des cycles naturels de la vie.
Ce que les »civilisés » réverrent sont des objets morts, artificiel, ne s'intégrant pas dans les cycles naturels de la vie.
Seconde remarque : Les objets sont horriblement coûteux à produire. Leur production est terriblement polluante. Leur utilisation set dramatiquement coûteuse, polluante et dangereuse. Leur recyclage est effroyablement long, coûteux, polluant et dangereux.
Troisième remarque : Si ces objets sont matériels, leur « idée » par contre est effrayante, et prête à interrogation.
Le culte de la bagnole, de l'énergie, du pognon, de la violence ethnique, sont des cultes aux archanges noirs. La bagnole, c'est Ahriman. Le fric et l'énergie, c'est Lucifer. La violence ethnique, juste la supériorité ethnique, c'est Belzébuth.
Ce ne sont que des « idées », des puissances involutives !
Et ce sont justement les principaux moteurs économiques et politiques du néo-libéralisme !!!
Je trouve un peu fort que la droite religieuse étasunienne, si pieuse et à cheval sue ce qui est bien de faire, ou de ne pas faire, qui met Dieu à toutes les sauces(ce n'en est que plus douteux !) ait porté au pouvoir un W qui la raméne sur sa relation privilégiée avec Dieu, pour ouvrir la voie aux puissances involutives?
Vous avaez parfaitement le droit de penser que j'ai l'esprit fèlé et que j'ai sombré dans un mysthicisme de mauvais aloi, qui m'aveugle etbme retire toute objectivité. Je suis peut être un bévropathe, à moins que ce ne soit un psychopathe schyzophrène. C'est le devenir quei jugera !
En fait, pour qui approche de près le monde politique, il n'y a là rien de bien surprenant. Je me rappelle Le Prince, et des textes d'Alain Etchégoïen : La vérité de la politique est le décalque inverse de son image et de son discours.
Il n'empêche ! Nous pateaugeons en plein paganisme.Et si l'on admet que les idées mises en action deviennent, sont des réalités spirituelles autonomes, il y a des soucis à se faire.
Car ces idées ont leurs finalités propres. Leurs besoins propres. E, fait, c'est plutôt franchement immonde. Car le prix est déjà fort élevé. Et il va grimper de façon exponentielle. Et viendra le moment où le prix sera tellement exorbitant, que c'est le systéme qui va péter.
Alors, imploser ou exploser ? Une trombose généralisée, un méga collapsus à l'échelon planétaire, cea donne quoi ? Merde !!! Cela correspont à la thése de Marquet ! Peut être ai-je trop cru en l'Homme et son devenir.
On verra bien !!!
Omar Khayyam.
11 09 2001
Proloque à la troisiéme guerre mondiale.
Voici quelques années, en 96, j'énoncais que le siècle qui allait venir, verrait la fin de l'islam.
J'admettais l'hypothése que ce qui arriva à l'empire sassanide, aux terres chrétiennes d'Afrique du nord, au royaume visigoth, à l'Inde, pourrait tomber à son tour sur l'islam.
J'affirmais que l'islam était devenu une des principale source d'involution, de par sa composante islamiste, la galaxie déhobandiste, ou le Khoménisme.
Et j'énoncais cela, ainsi que divers autres propos dans un manuscrit qu'aucun éditeur n'accepta. J'ai également écrit que l'islam, dans sa version pakistanaise, serait à l'origine de la troisiéme guerre mondiale. J'avoue que je situais cette séquence en 2012, lors du pélerinage d'Islamabad, et que cela se soldait par un holocauste dément. J'essayai alors de calmer mes craintes, et de ne pas céder aux terribles visions que j'avais eu.
Et bien, j'avais tort. Le pire est à nos portes. Nous avons assisté, en direct et en temps constant, au début de la troisième guerre mondiale.
Nous n'avions pas vu en direct Pearl Harbour.
Ce que les télés nous ont montré est quelque chose d'aussi apocaliptique : L'Amérique frappé au coeur. Au saint du saint. Et la réaction des USA va être à la taille du défi.
Ceci dit, étant donné la conjoncture, ce coups est une véritable bénédiction pour les cow boys US; même si cela comme,ce par une plongée, mais il se pourrait que la victoire soit à la Pyrrhus, et que toute leurs technologies ne puisse rien contre ce qui les attend dans les prochaine décennies. D'autant qu'ils se croieront invincibles et totipotants. J'émets même l'hypothése que cela n'en sera que pire, car pour gagner, l'Amérique va se livrer à une véritable débauche énergétique, entre autres, et l'évolution va encore s'accélerer.
Allons, qui est prêt à prendre des paris. Je suis prêt à en faire sur un siècle et demi.
Omar Khayyam.
12 09 01
Ils en avaient deux.
Pas besoins de demandes à notre psy de service ce que peut représenter l'érection d'une tour. C'est un symbole phallique !
En clair : Plus la tour est haute et grosse, plus on est sensé être puissant. Du temps de sa splendeur, la France érigea la Tour Eiffel. L'Empire State Building consacra la totipotence US.
Alors, pour affirmer encore plus sa puissance après la claque du Vietnam, l'Amérique construisit le World Trade Center ! Intéressante question de traduction : Centre mondial du commerce, ou centre du commerce mondial ?
A ceci près que, pour faire bon poids, l'Amérique s'en arrogea deux. Comme cela elle pouvait baiser tout le monde par les deux trous. J'exagère !!
C'est pourtant bien ce qu'ils ont fait! Ils ont baisé et enculé tout le monde. Et tout le monde est content. Enfin, presque. Parce qu'il y a des râleurs. De misérables sans couille et sans bite qui ont l'outrecuidance de râler.
Alors, se les faire couper comme cela, en direct, et en temps constant, cela devient, oh combien significatif.
Car c'est bien ce qui vient de se produire devant nos yeux : L'Amérique s'est proprement fait castrer.
Je ne suis pas sur que l'on mesure bien l'ampleur du probléme. Et on en verra les conséquences sur le long terme. Vous me direz que les eunuques, particuliérement à Byzance et dans le monde arabe furent d'excellents gouvernants?
Mais nous sommes en Amérique. Et Bush en bon texan profond, risque de très mal prendre la chose. Ceci étant dit, une chose est dorénavant certaine. On y regardera à deux fois avant d'exhiber sa tour-bite !
L'orgueil et la prétention que représentait les tours va se trouver très déplacé.
C'est une excellente chose. Peut être ne verrons nous jamais sortir ces monstruosité que les japonnais avaient dans leurs cartons. J'écrivais, il y a quelques années, que le maximum que devrait atteindre un immeuble, était cinq étages. Les romains l'avaient très bien compris. Hausman également.
Au delà c'est un gouffre à énergie, et la sécurité laisse à dédirer. Bien sur, avec les technologies modernes, on peut faire bien plus haut. Mais c'est alors que les risques commencent. Même avec les technologies anti-sismiques !
Babel s'est effondrée. Cela fera plaisir aux rastas !
C'est toute une conception de l'organisation urbaine, socio-économique, qui vient de prendre un tournant. C'est vrai. Plus rien ne sera comme avant. C'est véritablement un mythe qui vient de s'effondrer au coeur de l'Amérique. C'est l'Amérique même qui s'est écroulée.
Et ce n'est qu'un début.
Même si l'Amérique trouve les casse couilles, les chatie, elle ne pourra plus jamais revenir en arière. Elle a commencé son déclin. L'islam ne s'en remettra pas non plus d'ailleurs.
Je vous propose rendez vous dans cinquante ans. Vous serez surpris des changements.
Si vous êtes croyants, vous pouvez prier pour ceux qui sont morts, et ceux qui vont mourir. Les plus nombreux.
Et il y eu un jour. Et il y eu une nuit.
Omar Khayyam.
15 09 2001
Métastases.
Pour qui s'intéresse à l'histoire des civilisations, à l'histoire des religions, aux dynamiques de populations, au métabolisme des sociétés, la période actuelle est riche d'enseignements
depuis sept mille ans, nous disposons d'un outil qui a révolutionné notre perception de notre condition humaine : L'écriture.
La tradition orale, grâce à de gros efforts se fond progressivement dans l'écrit. Avec, évidement, de lourdes pertes, d'énorme lacunes. Mais enfin, grosso modo, nous sommes à même de visiter et de revisiyer notre histoire, et une bonne partie de notre préhistoire. Et même, de la vie sur terre !
J'oubliais. La transmission du chamanisme et de certains savoirs n'est pas le moindre élément du probléme.
Au moment de la mondialisation, formidable confrontation de civilisation, d'histoires, de cultures, quelque chose qui ressemble, du point de vue tellurique, à la reconstitution de la Pangée, le choc n'en est pas moins violent pour les esprits que pour les continents.
Je sais que, pour les musulmans, considérer l'islam sacré et immuable, comme un sujet d'étude normal, analysable, criticable, quelque chose de vivant, évolutif, est de l'ordre du sacrilège, du démoniaque.
Pourtant, c'est bien ce qu'il faut faire. Et c'est le djihad auquel devraient se livrer tous les musulman. Avant qu'il ne soit trop tard. Les pétro-dollars n'auront qu'un temps, et les wahhabites et leurs affidés seront bientôt à sec. Et alors...
Si l'islam a eu un passé brillant, ce qui est indéniable, il faut aussi admettre que ce n'est plus le cas, et depuis longtemps.
Pourquoi ?
A cause de l'islam même ! A cause du livre, à cause de la sunna, à cause des haddiths, à cause de la charia. Les religieux, qui sont le pouvoir, ont stabilisé l'écrit définitivement, de sorte qu'il ne puisse évoluer.Il est immuableEt il n'a pas évoluer depuis. En clair, l'islam n'a plus évolué depuis le dixiéme siécle. L'islam arabe. D'où sa dégénèrescence. C'est à cette époque que le recul commence.
L'islam turque s'est prolongé jusqu'au dix septieme siècle. Parce que sa population était « neuve », et qu'il s'était ouvert sur l'occident. Mais ensuite, la décadence s'est accélérée.
Mais, allez faire entrer cela dans le crâne des musulmans pour qui l'islam, Dar El Islam, est éternel, immuable, sacré.
Le problème, c'est que l'islam est sclérosé, moribond, et qu'il est foutu. Il ne peut pas supporter la comparaison, la confrontation avec le restant du monde.
L'islam est dans un tel état d'agonie, ses membres sont tellement aux abois, qu'ils sont fascinés par la mort de l'islam, qu'ils finissent par se précipiter à la leur.
Aucun musulman sensé ne peut imaginer que les attentats suicides pourront mettre l'occident à genoux et donner la victoire à l'islam. Cela ne peut qu'entrainer la désintégration encore plus rapide de l'islam. Il a fallu briser l'Allemagne pour briser le nazisme. Que faudra-t-il briser pour briser l'islamisme ?
Les islamistes sont comme des métastases dans un corps agonisant. Leur évolution morbide se rapproche de celle des nazis. Les islamistes sont les nazis du monde musulman. Et les musulmans devront extirper ce cancer d'eux même, s'il veulent que l'islam se prolonge encore. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas une nation, un état. C'est un cancer généralisé, avec métastases. Ou la rage !
Je pense que la nécro de l'islam attendra encore. Un organisme aussi important ne disparaît pas comme cela. Un siècle, sans doute. Peut être moins, car cela s'accélére. Je suis content de ne pas être musulman. Et je plains sincèrement les musulmans qui vivent en occident, pour les ann »es à venir. Vous trouvez que j'exagére, que je suis raciet, antisémite ? Vous verrez ! Et prennez garde aux soubresauts.
Omar Khayyam.
18 09 01
Nationalisme !!!
Je n'appréciais guère Santoni.
Quand il dirigeait A Concolta, il affichait un nationalisme intransigeant, « révolutionnaire ». Ses diatribes, dans U Ribombu ne frôlaient même plus le racisme, la xénophobie, le machisme, les plus pervers et les plus éhontés. L'examen des textes de Hitler et des têtes nazis, à la fin des années vingt-début des années trente, montre des parentés effrayantes et assassines.
Les mains sales, arrogant, cynique, c'était la plus farfaitepersonnification du salaud, de l'ordure la plus intégrale. Cependant, il était sincére. Il faut lui reconnaître cela. Lucide même.
Il s'est fait doubler par des concurrents qui lui ont piqué sa place dans la hiérarchie occulte. Il a voulu récupérer sa place. Ils ont choisi de l'aliminer, lui et son copain Rossi.
« Pour solde de tous comptes » marquait la rupture avec le passé, des pratiques.Il dénoncait sans ambage la collusion entre les nationalistes et le crime organisé. Ce qui ne passait pas bien auprès de ceux qui étaient mouillés.
Y ayant participé, et de très près, il était bien placé pour être au courrant. Il était très bien placé pour en connaître l'évolution.
Il suffit d'observer depuis quelques dizaines d'années, ce qui se passe sur la côte varoise, et dans l'île, pour ne se faire aucune illusion sur le possible de ces faits. Ce n'est même plus du possible, mais si tout le mouvement corse n'est pas mouillé jusqu'à la moëlle, il est évident qu'une bonne partie, même minoritaire, est par contre impliquée. Jusqu'à la garde.
Et que le restant de la mouvance s'obstine à couvrir les ordures, s'ils s'obstinent à refuser de fairele ménage dans leurs propres rangs, c'est l'ensemble du mouvement qu'ils condamnent.
C'est toute la cause qu'ils compromettent.
La liquidation de Rossi, et maintenant celle de Santoni, n'est que la traduction de la pire dérive morbide.
Que quelques opportunistes assoiffés de pouvoir se soient impliqués dans les accords de Matignon, contre vent et marées, pour protéger leur gamelle et leur position n'est pas plus excusable que de liquider ceux qui osaient dire que ce n'était que poudre aux yeux et piège à cons.
Je comprend que Jospin ait cherché à se débarasser de la patate brûlants corse. Je comprend qu'il ait ambitionné de réussir là où tous les autres s'étaient planté, surtout à droite. Quitte à faire quelques entorses aux principes. Par réalisme, rationalité. Ce qui peut être la preuve de sa sincérité.
Ses hésitations sur l'amnistie, la « nécessaire patience », et sa volonté d'aller jusqu'au bout du processus en y obligeant les représentant élus, ne seront hélas pas payés de retour.
L'exécution de Santoni, la suppression d'un géneur, ne libérera pas la voie vers la paix. Ce sera, au contraire, l'ouverture du coffre de Pandore. Et le processus de Matignon va entrer en décomposition, même s'il est poussé jusqu'au bout.
Quelques grimaces et quelques contorsions aux quelles se livreront les « nationalistes », rien n'empêchera qu'ils soient ce qu'ils sont et ont toujours été, des sauvages, des barbares. J'oserais dire : Des islamistes. Ascendance dont ils se réclament d'ailleurs ! C'est plus fort qu'eux. Ils vont recommencer à s'entredéchirer, pour garder la gamelle et ne pas la partager. Et si Matignon finit, un jour, par être un succés, ce sera encore pire. Digne de l'Algérie et des pays islamistes. Ce sera l'enfer en Corse. Pour la majorité. Qui s'en accomodera d'ailleurs, pour survivre. Ou qui fuira.
L'avenir de la Corse est sanglant. C'est bien triste. Mais la réalité n'est que rarement joyeuse quand on est en lutte.
Omar Khayyam.
2001
Texte destiné à un concours organisé par La Vache qui rit, sur le thème : Pourquoi rit-elle ?
Au début, était Dieu.
Et il s'ennuyait .
Alors, il créa les étoiles, le ciel et la terre.
Puis il créa les plantes.
Puis il créa la Vache. C'était mieux.
Alors, la vache eut mal au pis. Alors, elle dit à Dieu : « Dieu ! J'ai mal au pis ! Crée l'homme pour me traire. »
Alors, Dieu créa l'homme !
Et quand la vache vit l'homme, elle lui trouva l'air si tarte, qu'elle éclata de rire.
Depuis, l'homme est persuadé que la vache est à son service. Mais la vache, elle, elle sait bien que Dieu a créé l'homme pour la traire, malgré ses grands airs. C'est pour cela qu'elle rit.
23 09 01
Mémoire défaillante.
Dans la période trouble quz nous traversons, il me semble que les analystes-commentateurs, et autres coupeurs de cheveux en quatre font preuve d'une absence flagrante de mémoire.
Il est d'ailleurs étrange que cela frappe aussi bien l'occident que l'islam !
La pratique du commando ou du tueur suicide serait étranger au monde islamique. Il serait lié au desespoir. Ce serait une importation japonnaise.
Venant de l'occident, cette pratique peut paraître nouvelle. Pour certains, elle ne l'est pourtant pas. En effet, pour ceux qui se sont intéressé au moyen âge, aux croisades, au Temple, ce n'est nullement une nouveauté. Les croisés ont approché de très près les tueurs suicides. Surtout chez leurs adversaires chiites. Il semblerait même qu'ils furent liés de très près aux organisations de ces commandos.
L(histoire montre effectivement que le Temple eut des rapports pour le moins suivis avec certain groupe chiite fatimide. On se souvient encore du livre d'Amin Maalouf sur Omar Khayyam, et ses relations. On trouve la trace de ce groupe dans le language courrant occidental, en relation avec un certain « toxique ».
Vous y êtes ?
Un livre récent, dont le titre est le nom de la forteresse de ce groupe, incendié et rasé par les mongols ?
Alamout !!
Hé oui ! L'ordre des assassins ! Les Hashishins. Des chiites. Maudits et ostracisés par les sunnites.
Les hashishins ont terrorisé le moyen orient pendant des décennies. Pour rétablir l'existence et la splendeur du califat fatimide d'Egypte. Pour rétablir le pouvoir chiite.
Et pour cela, ils ont tué, tué, tué. Nous savons parfaitement comment on procédait à la « formation » des tueurs. Endoctrinés à grand renfort de drogue, de harem. Leur soumission au chef étair aussi totale que proverbiale. Ils allaient à la mort sans aucune hésitation pour gagner leur paradis dont ils avaient eu un avant goût.
Ils faillirent réussir. On sait qu'ils utilisérent les croisés pour abattre les sunnites, et que ce fut réciproque.
Et cet épisode fut banni de la mémoire arabo-musulmane officielle, ce qui n'empêcha pas les haines recuites et virulentes. On sait que les mongols réglèrent le problème. Définitivement !
Ce que l'on sait moins, sans doute, c'est ce qu'il advint de ce groupe terroriste révolutionnaire.
Constatant la vanité de la voie du Vieux dans la montagne, son successeur choisit la voie pacifiste, et le mouvement devint l'Ismaëlisme. Présent surtout en Inde.Un des seul groupe musulman « moderne », qui puisse faire passer le siècle à l'islam.
Cela laisse un peu d'espoir sur l'avenir. Mais je ne crois pas vraiment que les successeurs de Ben Laden, Handbalistes, Mowdoodistes et autres wahhabistes puissent devenir pacifistes. Ils sont trop engagés dans l'involution pour revenir en arrière. Sauf défaite écrasante.
Relisez « Dialogues avec l'Ange », vous saurez qu'il n'y a pas trente six solutions. Il faut vider le reservoir.
Omar Khayyam.
10 2001
Labyrinthe.
A l'occasion de l'embauche d'un paysagiste espaces verts, pour l'aménagement et l'entretien du parc d'un centre d'accueil pour stages près de Nyons, Lucie Lizard, la directrice du dit centre rencontre l'impétrant paysagiste.
Elle recherchait quelqu'un qui ait vraiment besoin de cette embauche, motivé. Elle rencontre effectivement un homme d'un âge déjà avancé, effectivement cassé. Mais le discours qu'il lui tient n'est pas vraiment celui d'un travailleur de force sur le retour. Il lui parle de beauté, d'art, d'harmonie.
Cette rencontre est pour elle l'occasion d'un retour sur sa vie. Ses parents, Jaïma et Antonio Cuerva, républicains espagnols, anarchistes de la FAI, avaient fui le national catholicisme de la phalange, en France, et avaient été parqués au camps de Ramatuel, et y avait subi toutes les avanies éhontées que les français, pervertis par l'athmosphère nauséabonde de l'extrème droite au pouvoir, avaient pu leur faire subir.
Mais, avec la guerre, ils s'étaient intégrés dans la résistance. Eux avaient déjà affronté l 'abomination.
A la fin de la guerre, ayant gagné leur reconnaissance au feu, la France avait besoin de bras pour la reconstruction. Ils s'étaient installés à Toulouse, où Lucie était née. Nourrie de l'idée que la culture libérait, elle avait voulu être enseignanate, et avait intégré hypokhagne et khagne à Fénelon. Vint 68 ! Vincennes, La LCR, les camps d'été en Corse, Récanati.
C'est quand il se fit sauter le caisson qu'elle réalisa que l'Orga était un véritable trou noir affectif. C'est là qu'elle avait quitté l'orga pour rejoindre les anars, où elle rencontra Maximin Lizard, un travailleur social. Un cancer des l'os l'emporta à 45 ans, et la laissant seuleavec une petite Manon et le travail.
Le jardinier entreprend de réaliser un labyrinthe végétal sur le site.
Il l'intrigue et l'attire.
Quelques mois après son arrivée, le lieu a déjà changé. Et elle aussi. Sa situation et ses relations dans la hiérarchie départementale connurent des soubresauts. Un soir, en sortant du batiment du conseil général, elles subit les assauts pressants d'un des bellâtre du lieu, ce qui la mit en colère. Sur le parking, elle est aggressée par 3 voyous. Se souvenant des cours de self défense appris en Corse, elle leur met une trempe, les laisse en très mauvaise posture, appelle les flics, et part sans demander son reste.
La semaine suivante, le bellâtre remet cela, et remontée comme un coucou, elle le remet en place devant la personnel, et lui boucle son caquet. Ce dont elle rêvait depuis des mois sans oser le faire, puisque c'était son supérieur hiérarchique. Cela met également en joie toute la gente féminine de la pref qui supportait mal les frasques du goujat, en mal de supériorité depuis que sa femme l'avait plaqu é pour être tranquile et ne plus avoir à subir d'avanies.
Un après midi, elle vient le surprendre alors qu'il est en train de travailler dans le labyrinthe. Il lui fait parcourir le périple, en lui parlant d'art sacré, de forme, de mouvement, de rituels initiatiques, de queste.
Quelque chose la trouble, et l'arrivée au centre du labyrinthe la fait comme basculer entre montagne, mistral, soleil, terre et eau.
Elle ne vivait plus que par son travail, depuis la disparition de son époux, et se réveille à la vie. Elle se prend à rêver d'une seconde vie avec ce jardinier étrange.
Mais, quand il a fini la mise en place du labyrinthe, il lui annonce qu'elle est au centre du labyrinthe, et qu'elle n'a plus qu'à en sortir pour découvrir autre chose. Mais sans lui.
Il part bâtir d'autres objets d'évolution, d'autre transducteurs.
Omar Khayyam.